Né en 1993 en Alsace d’une mère secrétaire et d’un père ouvrier amateur de vidéo et de photographie, j’ai baigné très tôt dans un univers à la fois très conscient de sa situation social & économique et dans lequel le développement d’une expression artistique était possible mais relevant du domaine de la passion et non de la profession.
J’ai suivi une éducation on ne peut plus classique pour un enfant de classe moyenne : primaire et secondaire générale, puis une fac de droit à défaut d’avoir une idée claire de ce que je voulais « devenir ». En parallèle du système éducatif peu épanouissant, je continuais d’apprendre à produire des images. J’expérimentais en profitant des caméras et appareils de mon père, me formant en autodidacte.
Cependant, l’ennuie profond ressenti durant cette première année de fac me força à reconsidérer les choses. Il était impossible que je passe une vie aussi éloignée des choses qui m’intéressaient. Pour la première fois, je remettais en question l’organisation social et la sainte trinité de notre société : CDI, maison, enfant.
Je m’orientai alors en Psychologie, bien décidé à suivre ma curiosité. Interrogeant depuis mes premiers jobs d’été le concept même de travail et l’organisation qui en découle, m’inscrire en Master de Psychologie Sociale Organisation & Travail était assez évident pour moi. Ces années universitaires furent vraiment importantes. Je retournais à la photographie tout en me cultivant sur le monde qui nous entoure. C’est à cette période notamment que je créai le journal de la faculté de Psychologie, ce qui fut ma première vraie expérience mêlant photographie, expression personnelle et investigation autour de sujets précis qui me tenaient moi ou mon équipe à cœur.
Petit à petit, je compris que c’était vers la photographie que je devais aller. Mes interrogations sur notre monde et son fonctionnement ne m’ont pas quitté. Je considère toujours la curiosité comme un moteur important. Néanmoins, là où mes études scientifiques me poussaient à regarder les choses de la manière la plus objective possible, j’essaye maintenant de poser un regard plus personnel et de laisser une plus grande place à la subjectivité. Être photographe c’est évidemment transmettre sa vision du monde, et pour moi c’est également un moyen de partager mes interrogations.
Le travail de prestataire que j’accomplis en parallèle est une façon pour moi de rester dans les deux mondes : celui de l’expression personnelle et subjective, et celui du professionnel objectif et sous contraintes. Il est important pour moi de maintenir un équilibre entre ces deux faces de mon travail. Chacune apporte à l’autre. La technicité nécessaire pour répondre aux besoins de mes clients nourrit ma création personnelle et apporte une rigueur dans ces projets. Également, mes séries stimulent ma créativité ce qui se retrouve derrière dans ma production de prestataire.
Merci beaucoup pour votre message ! Je reviendrais vers vous rapidement.